COMMUNIQUE DE PRESSE – Lundi 19 août 2024
COMMUNIQUE DE PRESSE – Lundi 19 août 2024
Discours de M. Jean-Luc Marx, maire de Cahors, à l’occasion de la cérémonie de commémoration du 80e anniversaire de la Libération de Cahors. Samedi 17 août 2024, 18 h 30, parvis de l’hôtel de ville de Cahors.
Madame la Préfète,
Monsieur le Député,
Monsieur le Président du Département,
Madame la représentante de la Région,
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles et militaires,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le président de l’association du musée de la Résistance,
Mesdames et Messieurs les membres des associations des anciens combattants et résistants,
Mesdames, Messieurs, chers Cadurciens,
Permettez-moi tout d’abord de me réjouir de votre présence nombreuse en ce jour si important dans l’histoire de notre ville, celui qui nous offre l’occasion de commémorer le 17 août 1944. Il y a 80 ans, jour pour jour, Cahors était libérée de l’oppression nazie.
Chaque 17 août nous rappelle combien il est important d’honorer ces hommes et ces femmes, résistants, combattants, simples et honnêtes gens qui se sont battus et parfois sacrifiés pour que nous puissions jouir de la vie et être citoyens d’un pays libre.
Leur rendre hommage année après année, c’est une forme d’adhésion aux propos de Maurice Barrès et que je cite : « je ne puis vivre que selon mes morts, eux et ma terre me commandent mon activité ».
De leur bravoure, de leurs actes de résistance, de leur courage, il sera question dans le futur Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot, qui ouvrira fin 2025, de par les volontés de l’association du Musée de la Résistance, de la ville de Cahors, et du département du Lot.
Car pour cette période de notre histoire nous gagnons à observer le Lot dans son entier : ici le colonel Berger (André Malraux) a combattu ; le ministre Malraux n’a pas oublié notre territoire et dans son adresse à Jean Moulin il y a 60 ans au Panthéon lui dit : « Regarde glisser sous les chênes nains du Quercy les maquis que la Gestapo ne trouvera jamais parce qu’elle ne croit qu’aux grands arbres. »
Nous le savons, le Lot et Cahors ont leur large part dans l’épopée de la Résistance. Résistance, le mot prospère à partir de l’Appel du 18 juin 40 : « quoiqu’il arrive, la flamme de la Résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
Ces mots du général De Gaulle sont toujours très actuels, j’en veux pour preuve les derniers ouvrages d’Edgar Morin, grand résistant lui-même et toujours vigoureux promoteur des valeurs humanistes et républicaines à près de 103 ans…
Ici à Cahors les partenaires du projet de nouveau musée concrétisent un engagement réciproque, celui permettant de partager la mémoire vive de cette page de notre Histoire.
Cahors et le Lot, terres de résistance, donneront dans le futur musée la parole à celles et ceux dont l’engagement a été exemplaire. Faut-il ici rappeler que le Lot truste 4 des 33 collectivités civiles qui en France sont médaillées de la Résistance.
Je veux parler des communes de Caniac du Causse et Terrou, des hôpitaux de Saint-Céré, et celui de notre chef-lieu Cahors. La force des maquis du Quercy, le travail de l’ombre, les figures locales, les héros de ces temps animeront notre futur lieu de mémoire : Jean-Jacques Chapou et sa mère bien sûr ; Robert Noireau, un Compagnon de la Libération ; Jean Rougier, chirurgien-chef de l’hôpital cadurcien ; Françoise Lapeyre sage-femme et résistante qui a donné son nom à une salle de notre préfecture ; Hélène Metges, qui meurt à Ravensbruck.
Et puis Robert Dumas… je m’arrête quelques instants sur ce dernier, un de nos illustres prédécesseurs Mme la préfète puisqu’il endosse la charge de représentant de l’État dans le département dès le 11 août 44, que dès la ville libérée le 17 il organise les pouvoirs publics dans le département. Connu dans la Résistance sous le nom de Paul, surnommé ensuite « préfet des bois » (çà veut tout dire) il est aussi le maire de Calamane depuis plus de dix ans. Une fonction d’administrateur qui lui sera utile pendant son mandat de préfet, jusqu’en janvier 1946.
Nous sommes 80 ans plus tard, et la commémoration peut encore et toujours se conjuguer avec la fête.
Fête du retour de la liberté, de la République que Pétain et le parlement de 1940 avaient assassinée, fête d’une cohésion et d’une entente qui rassemblent la société française.
Fière de son esprit libre et fidèle à son héritage, Cahors a choisi de renouer pour cet anniversaire 2024 avec l’ambiance qui pouvait régner en ce jour du 17 août 1944 : joyeuse, heureuse et riche de promesses. Je vous invite tous aux festivités qui vont suivre, place Bessières. Outre les véhicules d’époque dont nous voyons quelques exemplaires ici, nous allons vivre un vrai bal populaire dans une ambiance d’époque, avec de forts belles illustrations de ce temps-là.
Les JO nous ont donné et donneront encore dans quelques jours une illustration sensationnelle d’entente, de ferveur patriotique, d’émotions partagées ; que ce 80ème anniversaire s’inspire ; de ce bel état d’esprit d’unité et d’adhésion aux valeurs qui sont les nôtres, et que la devise républicaine -liberté égalité fraternité- illustre si bien.
Je vous remercie.
Jean-Luc MARX
Maire de Cahors